Silvio Mildo, né à Marseille en 1992, se distingue par une recherche colorimétrique méticuleuse et un sens de la composition unique.
Puisant son inspiration des paysages provençaux, de la mythologie arménienne et son quotidien populaire marseillais, Mildo s'efforce de créer des espaces où se mêlent
courbes, lignes, textures et matières. Ces éléments visuels suscitent chez le spectateur une évocation paysagère qui reflète l'identité singulière de sa région d'origine.
Lorsque Mildo évoque la notion de « peinture de sensation », il fait référence à sa capacité à traduire l'essence d'un paysage provençal ou d'un quotidien familier, qu'il connaît ou a connu. Par le biais de sa palette chromatique, il convie le spectateur à une réflexion empreinte de nostalgie, évoquant la chaleur et la simplicité de la vie populaire du sud de la France.
Dans ses compositions, il intègre divers éléments qu'il observe et continue d'observer, tels que des tournesols, des cyprès, des abricots ou des objets du quotidien, auxquels il confère une symbolique singulière, enrichie par les mythes et récits qui les entourent.
Mildo ne s'impose aucune limite dans sa démarche artistique, s'ancrant profondément dans un univers populaire qui le touche et qu'il explore avec sincérité et sensibilité. Ce dialogue entre les éléments visuels de ses œuvres révèle une profondeur et une complexité qui incitent à une contemplation prolongée.
Le choix thématique de Mildo pousse ainsi le spectateur à redéfinir sa perception du paysage ou de sa propre réalité, transcendant les conventions traditionnelles du genre.

Silvio mildo
(né en 1992)

MAi
2025

" diary of madman "

Cette série fonctionne comme un journal intime visuel à échelle humaine. Chaque toile capture l’énergie d’une journée, transposant directement les croquis du carnet à la toile sans le filtre de l’intellectualisation.

Le vocabulaire néo-cubiste tantôt expressionniste n’est pas ici théorique mais viscéral. La ligne noire, comme une écriture personnelle, structure l’espace tout en permettant aux couleurs de vibrer avec une liberté émotionnelle. Cette tension entre contenant et contenu reflète notre expérience quotidienne.

Ces œuvres naviguent entre figure et paysage, parfois

fusionnant les deux. Le corps devient territoire, le paysage s’anthropomorphise. Cette géographie intime brouille les frontières entre l’intérieur et l’extérieur, créant des topographies émotionnelles où se projette notre rapport au monde.

De Klee, ces œuvres héritent la poésie linéaire et la musicalité de la composition. De Hofmann, elles prennent la construction dynamique de l’espace par plans colorés, ce “push and pull” qui anime la surface.

Dans une société amputée d’empathie, où le relationnel se fait rare et le contact humain appauvri, ces peintures cherchent une communication directe, presque primitive avec le spectateur. Le plaisir de peindre s’y manifeste sans retenue, laissant émerger cette spontanéité enfantine qui seule peut encore nous relier authentiquement les uns aux autres.

Ces toiles n’exigent aucune clé de lecture particulière, juste une disponibilité à la rencontre – une conversation silencieuse où la sensation précède toujours l’interprétation.

Silvio Mildo